Quelques faits saillants: l’industrie du veau au Canada

Humane Society Internationale


  • Pour être en quasi-constante lactation, comme le demande l’industrie, la vache doit être inséminée à chaque année. Après neuf mois de gestation, le veau est arraché à sa mère dès sa naissance.
  • Le mâle sera vendu dans une ferme d’élevage pour être envoyé cinq mois plus tard à l’abattage alors que la femelle sera élevée afin de devenir une future vache laitière. Le veau ne pourra jamais être nourri par sa mère, son lait nous étant destinés.
  • Étant des êtres sociaux et affectifs, cette séparation brutale est source de stress, tant pour le veau que pour la vache.
  • L’industrie laitière étant importante dans le secteur agricole canadien, les veaux laitiers mâles sont utilisés pour la consommation humaine dans le but de produire du veau de lait, nourri uniquement de lait en poudre jusqu’au jour de l’abattage et du veau de grain, nourri entre autres de maïs.
  • En 2012, le nombre de veaux élevés à des fins de consommation dans les fermes canadiennes était estimé à environ 335 000.
  • Ayant une industrie laitière prédominante, le Québec est le plus grand producteur de veaux au Canada, suivi de l’Ontario. Au Québec, la production annuelle de veaux de lait, élevés pour la plupart dans des stalles ou niches individuelles, se chiffre à plus de 150 000 tandis que celle de veaux de grain, élevés majoritairement en enclos collectifs, s’élève à environ 75 000.

Veau de lait

  • Le veau de lait, vanté par ses producteurs comme étant tendre et raffiné, est en fait issu d’une industrie qui pour la majorité enchaîne les veaux dans des stalles individuelles à peine plus grande qu’eux pour les 20 semaines que dureront leur courte existence.
  • Un code de pratique a été élaboré pour l’élevage des veaux de boucherie au Canada, mais ces pratiques ne sont que des recommandations et non des obligations.
  • Ce type d’élevage porte atteinte au bien-être des veaux car ils sont dans l’impossibilité d’exprimer leurs comportements naturels. Confinés dans une cage, leur liberté de mouvement est restreinte, ne pouvant que faire un pas ou deux à l’avant ou à l’arrière. De plus, ce confinement empêche le veau de socialiser, de faire de l’exercice, de se lécher en entier, de téter et d’explorer, tous des comportements essentiels à son bien-être. Le veau n’a souvent même pas assez d’espace pour se tourner sur lui-même ou pour se reposer dans une position normale.
  • Le veau de lait n’est nourri qu’exclusivement de lait en poudre jusqu’à sa mort, soit cinq mois, alors qu’en milieu naturel, un veau commence à manger de l’herbe et à ruminer après seulement quelques semaines. Pour une raison aussi futile qu’un critère esthétique, celui de produire une viande plus pâle, l’alimentation du veau est déficiente en fer, ce qui entraîne de nombreuses conséquences sur sa santé dont l’anémie.
  • Le Canada fait piètre figure au niveau des conditions d’élevage des veaux. Pour des raisons éthiques, l’Union européenne a interdit en 2007 l’utilisation de stalles individuelles pour les veaux. Huit états américains ont aussi adopté des lois pour interdire les stalles individuelles. Par ailleurs, l’Australie et la Nouvelle-Zélande utilisent seulement des enclos collectifs pour les veaux.

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