Humane Society International sauve près de 200 chiens du commerce de viande canine en Corée du Sud

Cinquante des chiens traumatisés recevront des soins spécialisés dans un refuge près de Montréal

Humane Society Internationale


Ewa Demianowicz, HSI 

MONTRÉAL, QC (le 2 novembre 2020)—Au total, Humane Society International a sauvé 196 chiens provenant de fermes de viande canine et d’abattoirs de Corée du Sud. Au cours des dernières semaines, l’équipe de sauvetage animalier de HSI a dû se placer en isolement dans un lieu approuvé par le gouvernement à Séoul avant d’être autorisé à se diriger vers une ferme de viande canine à Haemi pour sauver 170 chiens, parmi lesquels des golden retrievers, un caniche, des jindos coréens, des mastiffs coréens, des poméraniens, des terriers et un labrador. Ces chiens, ainsi que 26 autres chiens qui avaient été sauvés de fermes de viande canine et d’opérations d’abattage par le passé, ont été transportés directement aux États-Unis.

Cinquante d’entre eux seront envoyés au refuge d’urgence de HSI/Canada et de Les Amis de HSI, situé en périphérie de Montréal, où ils recevront tout l’amour, les soins vétérinaires et les séances de thérapie de réadaptation dont ils ont besoin avant d’être placés dans leur nouveau foyer.

Ewa Demianowicz, responsable de campagne séniore de HSI/Canada, a déclaré : « Nous sommes très heureux d’accueillir dans notre refuge d’urgence ces 50 survivants du commerce de viande canine en Corée du Sud. Là, ces chiens pourront enfin recevoir les soins spécialisés dont ils ont besoin pour se remettre du violent traumatisme qu’ils ont subi. Notre équipe d’experts s’occupera d’eux jour et nuit pour faire en sorte que chacun de ces chiens ait une seconde chance et trouve une famille pour la vie. »

Nara Kim, responsable de la campagne relative à la viande canine en Corée du Sud, livre ses impressions face à la scène dont a été témoin l’équipe lors de l’opération de sauvetage à la ferme de viande canine : « De toutes les fermes de viande canine que j’ai visitées émane une atroce puanteur d’excréments et de nourriture en décomposition, mais dans celle-ci, il y avait une odeur différente : elle sentait la mort. Les conditions étaient réellement pitoyables et, lorsque nous avons trouvé ces chiens, ils nous ont regardés avec un air de désespoir absolu qui nous hantera à jamais. Nombre d’entre eux sont couverts de plaies et de blessures douloureuses dues à la négligence, d’autres souffrent d’inflammations des yeux et tendent leurs visages aveugles vers l’extérieur de leurs cages. Je suis presque reconnaissante qu’ils ne puissent plus voir l’horrible endroit où ils vivent et que, lorsqu’ils recevront des soins vétérinaires et pourront à nouveau ouvrir les yeux, ils n’aient plus jamais à faire face à une situation aussi désespérée. »

Cette opération constitue la 17e ferme de viande canine que HSI contribue à faire fermer de façon permanente et coïncide avec la publication des résultats d’un nouveau sondage d’opinion, qui montre une augmentation du nombre de personnes en faveur de l’interdiction de la consommation de viande de chien en Corée du Sud. Réalisé par Nielsen et commandité par Humane Society International/Corée, le sondage montre que 84 % de la population déclare ne pas consommer ou être prête à ne plus consommer de viande de chien, et que presque 60 % de la population est en faveur d’une loi interdisant son commerce.

Résultats clés du sondage:

  • 84 % des habitants de Corée du Sud ne consomment pas de viande de chien ou se disent prêts à ne plus en consommer à l’avenir
  • 59 % des Sud-coréens sont en faveur de l’interdiction de la viande canine, ce qui représente une hausse de 23,9 % par rapport à 2017. En outre, le pourcentage de personnes contre une telle loi n’a jamais été aussi bas (41,4 %, soit moins de la moitié de la population).
  • 57 % des Sud-coréens considèrent que le fait de consommer de la viande canine donne une image négative de la Corée, contre 37 % en 2017.

Quelques faits :    

  • La viande de chien est particulièrement populaire en Corée du Sud lors des journées de Bok Nal, en juillet et en août.
  • Parmi les mesures répressives récemment mises en place par les autorités pour freiner le commerce de viande canine, on compte la fermeture de l’abattoir de chiens de Taepyeong (le plus grand du pays) par le Conseil de la ville de Seongnam en novembre 2018, suivi en juillet 2019 par la fermeture du marché de viande canine Gupo à Busan (le deuxième marché de viande canine le plus important du pays, derrière le marché Moran, qui a également été fermé), ainsi qu’une déclaration du maire de Séoul en octobre 2019, proclamant la ville une zone où l’abattage des chiens a pris fin. En novembre 2019, un tribunal a jugé qu’un éleveur de chiens qui électrocutait ses animaux enfreignait la Loi sur la protection des animaux. Ce jugement pourrait avoir des conséquences considérables sur un secteur qui repose presque intégralement sur l’électrocution comme méthode d’abattage.
  • À chaque fermeture d’un élevage de viande de chien, HSI effectue un test vétérinaire pour détecter la présence du virus H3N2 (ou grippe canine) au moment où on administre aux chiens les vaccins DHPP, contre la rage et contre les coronavirus. HSI place ensuite les chiens en quarantaine dans la ferme ou dans un refuge pendant au moins 30 jours et vérifie de nouveau qu’ils sont en bonne santé avant de leur transport international.

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Contact média: Ewa Demianowicz: 514-575-3499; edemianowicz@hsi.org

Sondage en ligne réalisé par Nielsen en août et en septembre 2020. Taille totale de l’échantillon : 1000 personnes, réparties dans six grandes villes de Corée du Sud (Busan, Daegu, Incheon, Gwangju, Daejeon et Ulsan) pondéré et représentatif des adultes sud-coréens (18 ans et plus).

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