HSI/Canada participe au sauvetage de 149 chiens et chiots destinés à être mangés à l’occasion du « Bok Nal » estival en Corée du Sud

Ces chiens terrifiés seront accueillis dans des refuges aux États-Unis

Humane Society Internationale


En pleine saison estivale, à l’occasion du Bok Nal en Corée du Sud où plus d’un million de chiens sont tués pour leur viande, l’équipe de sauvetage des animaux de Humane Society International/Canada est sur place pour porter secours à 149 chiens et chiots provenant d’une ferme de viande de chien dans le district de Yesan, dans la province du Chungcheong du Sud.

Ces chiens seront transférés par avion dans des refuges pour animaux aux États-Unis dans les États de la Floride, de l’Illinois, de l’Indiana, du New Jersey, de la Pennsylvanie et du Wisconsin afin de leur trouver une nouvelle famille pour la vie. Quinze petits chiots, trop jeunes pour prendre l’avion, resteront avec leur mère dans une famille d’accueil jusqu’à ce qu’ils puissent voyager aux États-Unis.  

Il s’agit de la neuvième ferme de viande de chien que Humane Society International/Canada fait fermer de façon permanente depuis 2014, ce qui a permis de sauver et de faire adopter près de 1000 chiens. Ceci a été rendu possible grâce à la coopération de certains éleveurs désireux de sortir de ce marché. HSI a aidé ces éleveurs à développer de nouveaux moyens de subsistance sans cruauté, comme l’implantation de cultures de piments et autres cultures, ou la distribution d’eau.

La fermeture de ces élevages et le sauvetage des animaux font partie de la stratégie globale de HSI/Canada visant à encourager le gouvernement de la Corée du Sud à mettre fin à la cruelle industrie de la viande de chien.
Ewa Demianowicz, responsable de campagne pour HSI/Canada, qui fait partie du voyage à Yesan pour contribuer au sauvetage, a déclaré : « En fermant chacun de ces élevages, nous ne faisons pas que sauver la vie de ces pauvres chiens terrifiés, nous dévoilons également au grand jour la cruauté de ce commerce et suscitons une prise de conscience chez le public. Les chiens de ces élevages souffrent terriblement : ils vivent dans leurs propres excréments et ils sont extrêmement amaigris. Nombre d’entre eux souffrent d’infections oculaires, de plaies ouvertes et de malformations des pattes causées par des carences nutritionnelles et par les cages en métal dans lesquelles ils vivent. »

En Corée du Sud, plus de 2,5 millions de chiens sont élevés chaque année pour leur viande dans des milliers de fermes. L’opposition à ce commerce est grandissante parmi la population et les politiciens coréens, et même Moon Jae-in, récemment élu président, a adopté un chien sauvé d’une de ces fermes.

Nara Kim, militante HSI contre la viande de chien en Corée du Sud, a ajouté : « Certaines personnes disent que manger du chien fait partie de la culture coréenne, mais peu de jeunes pensent que c’est une tradition culturelle à perpétuer. C’est une paresse intellectuelle d’utiliser la culture comme une excuse pour la cruauté, car toutes les cultures évoluent dans le temps et nous laissons souvent tomber des pratiques du passé. Nous espérons que les choses vont changer, et que le nouveau président coréen mettra en avant une nouvelle culture de compassion pour les animaux. Je suis très heureuse que le commerce de la viande de chien soit terminé pour ces chiens, mais nous devons continuer de nous battre pour les millions de chiens qui continuent de souffrir. »

Pour voir les photos et vidéos, cliquez ici.

Les faits :       

  • Les jours de Bok Nal ne sont pas un festival ou un évènement isolé, mais ils ont lieu durant les trois jours les plus chauds de l’été selon le calendrier lunaire, soit le 12 juillet (Cho Bok), le 22 juillet (Jung Bok) et le 11 août (Mal Bok).
  • C’est au cours des jours de Bok Nal que 70 à 80 % de la viande de chien est consommée en Corée du Sud, principalement sous forme de potage épicé appelé bosintang qui, selon certaines croyances, améliorerait l’endurance et la virilité.
  • La plupart des Sud-Coréens n’ont jamais visité une ferme de viande de chien et ne sont pas pas conscients des souffrances endurées par les chiens. HSI souhaite effacer cette fausse idée largement répandue selon laquelle les chiens de cette industrie sont différents des chiens de compagnie.
  • En plus d’une vie de souffrance dans ces fermes, ces chiens subissent une mort brutale : la mort par électrocution est la plus courante. Les chiens agonisent généralement jusqu’à cinq minutes avant de mourir, voire 20 minutes dans certains cas. La pendaison est aussi fréquente. Les chiens sont tués sous les yeux des autres chiens, et leurs derniers moments sont terrifiants et très douloureux.
  • L’industrie de la viande de chien profite d’un vide juridique en Corée du Sud, où elle n’est ni légale ni illégale. Nombre de dispositions de la loi sur la protection des animaux sont systématiquement enfreintes, comme l’interdiction de tuer des animaux de manière brutale telle que la pendaison par le cou, dans des lieux publics ou devant d’autres animaux de la même espèce.
  • En Chine, au Vietnam, dans l’État de Nagaland en Inde et dans d’autres régions d’Asie, environ 30 millions de chiens sont brutalement tués et mangés chaque année. Cependant, Hong Kong, les Philippines, Taïwan, la Thaïlande et Singapour ont des interdictions en vigueur sur la viande de chien.
  • À chaque fermeture d’une ferme de viande de chien, HSI effectue un test vétérinaire pour détecter la présence du virus H3N2 ou de la grippe canine au moment d’administrer le vaccin DHPP et les vaccins contre la rage et contre le coronavirus. Puis, HSI place les chiens en quarantaine à même l’élevage ou dans un refuge temporaire, sans entrée ni sortie de chien pendant au moins 30 jours avant de les transporter aux États-Unis.

Pour plus d’informations à ce sujet, rendez-vous sur hsi.org/dogmeat

Contact média: Christopher Paré – b: 514 395-2914, c: 438 402-0643, cpare@hsi.org  

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